(François-Xavier ASTOR)
François-Xavier ASTOR, professeur en classe de 4ème, nous explique l’autonomie numérique mise en oeuvre dans sa classe.
En amont
Pour commencer, dans ma médiathèque personnelle, j’ai créé un rayon « 4ème », puis une étagère « Autonomie numérique » dans laquelle j’ai ajouté mes documents, mes liens internet, mes applications, mes exercices, etc.
En action
À chaque début de séance, les élèves viennent prendre leur tablette numérotée (chaque élève utilise toujours la même tablette) et un casque audio (ou leurs écouteurs personnels).
Dans Wizzbe, dans le dossier « Aujourd’hui », ils découvrent les fichiers crées par l’enseignant leur permettant de découvrir les éléments de cours par eux-mêmes, à leur rythme. Les fichiers sont numérotés pour leur permettre de suivre le cheminement pédagogique de l’enseignant : les fichiers de la première séance commenceront par un « 1 », les fichiers de la seconde séance commenceront par un « 2 », etc.
Pour chaque séance, les élèves disposent de plusieurs fichiers à ouvrir les uns à la suite des autres. L’introduction et les titres étaient souvent partagés sous forme de dictée enregistrée par l’enseignant dans le premier fichier (exemple : « 1.1 Dictée introduction et titres »). Puis les élèves ouvraient le second fichier, une diapositive leur permettant de voir l’introduction et les titres écrits pour s’auto-corriger (exemple : « 1.2 Correction introduction et titres »).
Les fichiers suivants constituaient la trame de l’activité (exemple : « 1.3 Lien internet » ; « 1.4 Consigne » ; « 1.5 Exercice sur ENT »).
Les derniers fichiers étaient la trace écrite, fournie sous forme de dictée puis de diapositive pour la correction, comme en introduction (exemple : « 1.6 Dictée synthèse » ; « 1.7 Correction synthèse »).
À la fin de l’heure, les élèves écrivent sur leur cahier le numéro du dernier fichier sur lequel ils ont travaillé, pour pouvoir reprendre l’heure suivante à la même étape.
J’ai veillé à laisser les fichiers à disposition dans Wizzbe pendant une semaine, et j’ajoutais à chaque début d’heure les nouveaux fichiers pour permettre aux élèves d’avancer dans leur progression.
De mon côté, je pouvais suivre leur travail en cliquant sur l’onglet « Supervision » de Wizzbe, en corrigeant leurs exercices Wizzbe, en recevant des notifications lorsqu’un travail avait été accompli sur l’ENT, mais aussi en circulant dans la salle, ou en appelant un élève à mon bureau pour contrôler son travail dans son cahier.
Idées de fichiers à partager
- des fichiers audio
- des fichiers vidéos
- des fichiers image
- des fichiers pdf (documents en couleur, consignes, titres, trace écrite)
- des exercices Wizzbe
- des exercices à réaliser sur l’ENT (exercices, évaluations, participation à un blog, à un mur collaboratif, une carte mentale…)
- des liens vers des sites internet à étudier
- des liens vers des exercices Educaplay ou LearningApps
- des liens vers des diaporamas interactifs Genially
- des liens vers des questionnaires Socrative
Ce que les élèves ont apprécié
L’usage en autonomie d’un matériel numérique.
L’usage de documents audio et vidéos à pouvoir écouter à son rythme, faire pause, réécouter, etc.
La gestion individuelle de son travail.
Les plus de ce projet numérique
Les élèves sont très investis dans leurs apprentissages.
Le silence règne dans la salle, sans que le professeur ait à le réclamer.
La pédagogie différenciée : chaque élève avance à son rythme, sans pression extérieure.
Les moins de ce projet numérique
Certains élèves ont regretté l’effacement de l’enseignant par rapport à des séances « classiques ».
L’enseignant est très sollicité : résolution de problèmes techniques, oublis de codes informatiques…
Il y a peu de temps morts pour l’enseignant.
Les bonus
Les élèves pouvaient se connecter librement sur leurs comptes personnels de l’ENT (consultation de leurs résultats sur Pronote, participation libre à des blog, etc.), ou sur leur compte Classcraft (outil de gestion de classe, pour suivre leur gains en points d’expérience, leur perte de points de vie, utiliser leurs pouvoirs, faire évoluer leur personnage, etc.).
Si je devais d’abord valider une activité avant d’envoyer les fichiers suivants, je prévoyais de partager un ou deux morceaux de musique que les élèves pouvaient écouter tranquillement en attendant le partage du fichier suivant.
Le professeur parle moins.
Source image : l’article a été réalisé à partir d’une ressource proposée par François-Xavier ASTOR